Ici, quelques critiques de mes documentaires....
TTT TÉLÉRAMA : le réalisateur Daniel Ablin entremêle avec subtilité deux récits, légendaire et intime, du héros français, dont les cendres ont été transférées au Panthéon en 1964. (...) De Romanin à Moulin, un roman historique, aussi fiévreux que remarquable.
LA CROIX : Dans ce documentaire passionnant, le réalisateur Daniel Ablin explore de manière inédite les carnets de dessin, les œuvres et la correspondance privée de Jean Moulin, et dresse un portrait sensible et touchant de l'homme, sous la figure politique.
LE MONDE : Mais ce passionnant documentaire de Daniel Ablin, rythmé par la voix enveloppante d’Eric Caravaca, riche en archives familiales (dont un film de 1925) et en extraits télévisés éclairants (Sur les traces de Jean Moulin, d’Igor Barrère, en 1958, par exemple), dresse avec élégance le portrait intime d’un jeune homme vivant par et pour l’art, parallèlement à une carrière fulgurante dans la haute fonction publique.

TTT TÉLÉRAMA : Daniel Ablin et Serge July réussissent pourtant un portrait subtil, où les vies parallèles d’Anaïs Nin se dessinent dans leurs contradictions, leurs vérités, leurs lignes de fuite.
LE FIGARO :  Difficile de résumer une histoire et une femme aussi complexes qui a marqué son époque et reste vivante dans la mémoire collective. Et c’est l’une des réussites du documentaire réalisé par Daniel Ablin.
LE NOUVEL OBS : Daniel Ablin livre le portrait fascinant d’une femme libre et insaisissable.
TÉLÉ 2  : "Aussi riche que dense, ce retour en images d'archives et en entretiens sur l’œuvre d'Anaïs Nin est en tout point passionnant.
TT TÉLÉRAMA : Ce fascinant documentaire suit une équipe de scientifiques chargés de décrypter les passages caviardés dans la correspondance entre Marie-Antoinette et le Comte de Fersen. Leur constat se veut aussi clair que les lettres sont obscures : Marie-Antoinette et Axel de Fersen s'aimaient d'un amour inébranlable. A rebours des innombrables films sur la reine, cette enquête inédite décortique une correspondance au cœur des passions. Il en montre aussi l'aspect minutieux et titanesque (...) Un hermétisme à l'image d'une reine romantique, romanesque, dont la pudeur est brillamment restituée par l'éloquente plume de l'historienne Evelyne Lever. On sait que l'histoire se termine mal. Mais le plaisir à se la voir contée demeure intact.
Compétition internationale au Lo schermo dell'arte Film Festival 2020 / Florence
Compétition internationale au Dart film Festival 2020 / Barcelone
Compétition internationale au 27th Festival Artecinema 2022 / Naples

LES ECHOS : Serge July et Antoine de Gaudemar, ex-compagnons de route à la tête du journal Libération, ont entrepris, avec Daniel Ablin à la réalisation, de percer le mystère de ce phénomène dans un film de 52 minutes pour France 5. D'une construction efficace et très journalistique, le film passe en revue l'histoire de JR, ponctuée d'analyses de personnalités du monde de l'art, historiens, directeurs de musées ou de magazines et sociologues.
Celle du président du Palais de Tokyo pose d'emblée la problématique. « JR est l'un des artistes les plus connus au monde et l'un des plus mal-aimés par le monde de l'art ", souligne Jean de Loisy qui a exposé, à Paris, l'an dernier un immense collage de 150 m2 fait des portraits des habitants d'une cité de Clichy-Montfermeil. (...)
Rien ne résiste à ce personnage « solaire », comme le qualifie Daniel Ablin. De fait, il est au sommet. Celui des villes, comme le film le montre en ouverture avec une plongée lente sur Manhattan, et celui de la notoriété. Pas tant en France pourtant, où « le poids des institutions artistiques »  que déplore Serge July le maintient hors du sérail. Affichiste, photographe, performer... En plus, JR est inclassable, et ça, certains « street artists » ne le lui pardonnent pas.

TELE LOISIRS : Insolence, liberté, créativité... au fil des années, l'artiste JR est parvenu à construire un langage plastique et formel à la fois très singulier et universel. Un documentaire captivant, émaillé de témoignages brillants, pour qui s'intéresse à l'histoire de l'art urbain et à sa place dans la société moderne.


TTT TELERAMA : Le regard, la pensée et le discours clairs, le peintre Gérard Fromanger appartient à un courant de figuration narrative issue du pop art, mais sérieusement charpenté par une vision politique. Elle s'exprime dans l'industrialisation des années 1960, s'interroge quand Rauschenberg est le premier Américain à triompher à la Biennale de Venise en 1964, flamboie en mai 68 dans une utilisation du bleu-blanc-rouge qui fait frémir les plus révolutionnaires des étudiants de l'Ecole des beaux-arts.
Les silhouettes emblématiques des toiles de Fromanger sont une réponse possible au Nu descendant un escalier, de Marcel Duchamp. Et, avec De toutes les couleurs, peintre d'histoire, immense format créé durant la guerre du Golfe (1991), l'artiste se confronte directement au Guernica de Picasso. C'est un homme de convictions, envoyant paître le célèbre galeriste Aimé Maeght lorsqu'il lui suggère des « trucs » pour devenir millionnaire.
Qu'il cite Deleuze à propos de sa série à base de rhizomes, un fresquiste siennois du xive siècle, ou le bonheur tactile de déposer une touche sur la toile, Gérard Fromanger ne pontifie jamais, place toujours l'oeuvre avant le discours.
Une manière de manifeste fort bien soutenu par la réalisation, tout en rythmes allègres, en fluidité de séquences, qui ose l'animation graphique pour la naissance d'un tableau, et porté par un montage servant finement une forme de joie et de croyance sans faille en la peinture. -- Bernard Mérigaud

LACRITIQUE.ORG  : Peintre reconnu et exposé depuis plus d’un demi-siècle, Gérard Fromanger appartient à la génération des années 60, qu’on appela pop en Grande Bretagne et aux Etats-Unis et qui, en France, fut celle de « la figuration narrative ». Ces deux mouvements artistiques ont en commun d’avoir pris la société de consommation et la société médiatique comme sujets exclusifs.
A la fois figurative et conceptuelle, dans la lignée de Picasso comme de Duchamp, l’œuvre de Gérard Fromanger multiplie avec audace les chemins de traverse entre ces deux conceptions de l’art. Son langage pictural orchestre sans relâche des silhouettes dans la foule, des lignes, des réseaux et des couleurs primaires, où le rouge domine. Pour Fromanger, la peinture est un médium capable de décrypter et de penser les mutations du monde. Le documentaire de Serge July et Daniel Ablin remonte à la source de ce langage, le décompose et le reconstruit.
Réalisé à l’occasion d’une nouvelle exposition de Fromanger qui se tiendra en février 2016 au Musée national d’Art Moderne du Centre Pompidou, le film « En suivant la piste Fromanger » est aussi un captivant voyage dans l’art moderne et contemporain. Car non seulement Gérard Fromanger a connu et côtoyé beaucoup d’artistes et de penseurs, de Jacques Prévert et Alberto Giacometti à Jean-Luc Godard et Eduardo Arroyo en passant par Michel Foucault et Gilles Deleuze, mais il est un conteur chaleureux.
Tourné au milieu des foules parisiennes et siennoises, le film de Serge July et Daniel Ablin fait dialoguer le peintre avec plusieurs personnalités du monde de l’art mais montre aussi avec minutie l’artiste au travail, entre son atelier parisien et celui de la campagne toscane : du premier coup de crayon au dernier coup de pinceau, et sous l’œil scrutateur et passionné de la caméra, naît un nouveau tableau.

LE NOUVEL OBS : Ne ratez pas : "Entre Duchamp et Picasso, la piste Fromanger"
En maniant le motif et la couleur franche, Gérard Fromanger s'est imposé comme une figure majeure de l'art contemporain. Un beau documentaire sur un visionnaire révolté.
Alors qu’une rétrospective Gérard Fromanger est organisée au Centre Pompidou jusqu'au 16 mai 2016, Serge July et Daniel Ablin consacrent un documentaire au peintre français né en 1939 et qui, depuis plus de cinquante ans, exerce une influence essentielle sur la scène artistique et intellectuelle française et internationale.
Photo et série
Remarqué très jeune par le sculpteur César qui lui ouvre son atelier de Montparnasse, Gérard Fromanger est introduit dans le milieu artistique parisien au début des années 1960 par Jacques Prévert. A 24 ans, il est exposé dans l’illustre Galerie Maeght aux côtés des plus grands tels que Miró, Chagall, Giacometti…. En ce début des années 1960, de nouveaux courants artistiques apparaissent en opposition au courant abstrait dominant. Ainsi, parallèlement au pop art d’Andy Warhol et Roy Lichtenstein aux Etats-Unis, en France émergent le Nouveau réalisme (Yves Klein, Jean Tinguely, Arman…) et, plus engagée politiquement, la Figuration narrative, dont Gérard Fromanger est l’un des fondateurs, aux côtés d’Eduardo Arroyo et Gilles Aillaud notamment. En critique de la société de consommation, le jeune peintre détourne les images publicitaires et se les réapproprie sur la toile. Utilisant à plein les techniques de la photographie et de la sérigraphie, il raconte le quotidien, la rue, le passant dans la multitude. Ce monde nouveau, coloré et singulier est incarné par sa toile considérée comme fondatrice " le Prince de Hombourg ", un portrait de Gérard Philipe multiplié par cinq exécuté en 1965.
La suite après la publicité
Mai-68 stimule l’artiste et le libère de ses maîtres à créer Pablo Picasso et Marcel Duchamp. En guise de slogan, Gérard Fromanger fait couler le rouge du drapeau français et réalise des films-tracts avec Jean-Luc Godard. Il devient l'ami de Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari. Dans le monde des idées et de la peinture, l’artiste dessine peu à peu son empreinte, telle cette silhouette, figure anonyme et emblématique qui traverse son œuvre (voir notamment la série " boulevard des Italiens " de 1971). Un motif récurrent indissociable de la palette de couleurs franches et provocatrices du peintre – dont le célèbre " rouge Fromanger " était cher à Prévert.
Rhizomes et couleurs
A l’heure de la Toile et des réseaux sociaux, Fromanger explore aussi, avec les rhizomes - concept de Deleuze qu’il applique sur sa toile (série "Rhizomes, pastels-café", 1997-1999)-, un monde en " mouvement perpétuel ", à la limite de l’abstraction et du virtuel. Filmé dans son atelier, face à sa toile blanche et immense, il travaille à " combler l'image vide du spectacle des couleurs de la vie ".
Filmé par son ami Serge July, l’artiste nous emmène dans la campagne toscane, sa seconde patrie, qui lui offre " le silence, la solitude, le calme, la concentration ". A Sienne, nous entrons avec lui à l’intérieur de la Salle des Neuf du Palazzo Pubblico, pour nous arrêter devant les fresques de Lorenzetti datant du XIVe siècle, " les Effets du bon et du mauvais gouvernement ". On aimerait alors l’entendre nous expliquer sa " vision de l’énigme du monde ".

LE MONDE :  Alors que le Centre Pompidou consacre au peintre une rétrospective, Serge July tente de cerner la piste suivie par l’artiste entre Picasso et Duchamp.
Entre le journaliste Serge July et le peintre Gérard Fromanger, c’est à la vie, à la mort. Ils sont amis depuis leur jeunesse, bien avant que le premier ne cofonde le quotidien Libération. Ils ont fait les quatre cents coups ensemble et partagé les mêmes passions politiques.
Joli film, parfois un peu maladroit, comme ceux qu’on tourne entre copains. Il commence par une profession de foi de l’artiste : « Je veux rafraîchir la peinture, la rendre toute neuve ! » Vaste programme(...)
L’un des aspects les plus sidérants du film, pour qui ne l’a jamais vu au travail, c’est qu’il ne joue pas à l’artiste inspiré, au génie romantique. Ses ateliers sont impeccablement rangés, il est assis sur une petite chaise et il colorie sagement et sans déborder les silhouettes dessinées sur la toile à partir d’une projection photographique. « J’ai l’impression de remplir, mais je ne remplis pas. Pour moi, c’est un plaisir, le côté artisan, comme une caresse ! » Le sens de son travail ? Peut-être dans les fresques de Lorenzetti conservées près de chez lui, à Sienne : « Ils ont montré le peuple au travail, ils ont peint ce qui se passe dans le monde. »

TT TELERAMA : En 1969, Sharon Tate, la femme de Roman Polanski, découvre Tess d'Urberville, grand classique de la littérature anglaise signé Thomas Hardy. Dix ans plus tard, le cinéaste adapte au cinéma l'histoire tragique de Tess, en proie à la violence d'une société patriarcale et intolérante.
Ce film revient sur la fabrication de cette oeuvre paradoxale, « grosse production mais film intimiste », selon le producteur exécutif Pierre Grunstein. Du tournage, solaire et festif, au montage, période noire de près de deux ans qui fit éclater les différends entre Polanski, le compositeur Philippe Sarde et le producteur Claude Berri, il retrace le destin d'un film à la fois témoin et acteur de son époque. Témoin d'un monde paysan en voie de disparition dont Polanski, garçon de ferme dans sa jeunesse, garde une certaine nostalgie, Tess fut aussi l'emblème d'une certaine réhabilitation de la féminité à l'heure des pattes d'eph' et des tuniques informes. Ainsi, dans les années qui ont suivi la sortie du film, les robes blanches de l'héroïne ont inspiré de nombreuses collections de prêt-à-porter...
Si le documentaire, un peu fourre-tout, est parfois décevant (on s'étonne de la faiblesse de certaines interviews), il touche lorsqu'il évoque les motivations profondes de Polanski, qui signait là l'un de ses films les plus personnels. Pour lui, comme pour l'actrice qu'il a lancée, Nastassja Kinski, Tess reste une extraordinaire expérience cathartique.
ELLE : "Serge July interviewe Roman Polanski devant une cage géante de paons, dans le parc même de la propriété où a été donné le 31 juillet 1978, le premier tour de manivelle de "Tess". La beauté et la fragilité de Natassia Kinski éclatent littéralement sur l'écran aussi bien dans les images du tournage que dans celles de l'interview pudique et vraie, réalisée en 2006 à Los Angeles."


En compétition :
> the 30th Festival International du Film sur l'Art (Fifa) de Montréal (2012)
> The 1srt Move Cine Arte Festival in Monte Verde (2012)


"Christian de Portzamparc est un architecte concepteur, bâtisseur… et poète. Il est l’un des plus talentueux représentants de l’architecture contemporaine, en témoignent ses œuvres, et les plus hautes distinctions qui honorent sa carrière.
Merveilleux conteur de l’architecture et de la vie, cet humaniste généreux est également rigoureux, déterminé et émouvant, par ses remises en question permanentes, mais surtout modeste devant l’ampleur de la tâche.
Par la complicité et l’amitié de longue date qui lient Christian de Portzamparc et Jean Louis Cohen, l’auteur du film - architecte lui-même et théoricien reconnu de l’architecture - cette balade de Paris à Rio, en passant par New York, Berlin ou Luxembourg, restitue au plus près l’œuvre de Christian de Portzamparc, qui se dévoile peu à peu pour permettre aux téléspectateurs de pénétrer dans l’univers d’une vie toujours en mouvement.
Pas facile de filmer l’architecture. Le réalisateur Daniel Ablin a pris le parti d’une écriture dépouillée et dont la caméra révèle toutes les facettes, la beauté des formes, la douceur sensuelle des courbes d’une œuvre foisonnante."